Le « volatolome » au service du dépistage du cancer broncho-pulmonaire - 25/12/21
Resumen |
Introduction |
Le cancer broncho-pulmonaire (CBP) présente un pronostic défavorable lorsqu’il est diagnostiqué à un stade avancé ou métastatique. Le dépistage par tomodensitométrie thoracique à faible dose montre des résultats encourageants pour les populations à risque mais rapporte des taux de faux positifs encore élevés. Les composés organiques volatils (COVs) de l’air exhalé sont des produits du catabolisme cellulaire ayant diffusé dans le compartiment alvéolaire. L’ensemble des COVs dans l’air expiré d’un sujet est le « volatolome » ; celui-ci se modifie si le métabolisme cellulaire change, notamment au cours de la carcinogenèse. Les études disponibles sur l’utilisation du volatolome dans le diagnostic du CBP présentent de faibles effectifs ainsi que des méthodologies disparates d’identification des COVs. Peu de COVs sont donc formellement identifiés comme biomarqueurs d’intérêt dans la détection précoce du CBP. L’objectif de l’étude CATOCOV est d’identifier les COVs marqueurs de CBP dans une large population de patient atteints de CBP (n=750).
Méthodes |
Dans cette étude cas-témoins en cours, les sujets atteints de CBP sont recrutés au sein de plusieurs services de pneumologie-oncologie thoracique et les sujets témoins au sein de l’Institut Pasteur de Lille. Chacun répond à un questionnaire et bénéficie du prélèvement d’air exhalé pendant 10minutes. Ce recueil s’effectue à l’aide du masque ReCIVA® (Owlstone Medical) qui piège les COVs dans des tubes de sorbants. Ceux-ci sont analysés en chromatographie gazeuse par spectrométrie de masse (GC-MS) par TERA Environnement afin de qualifier et quantifier les COVs piégés. Une collaboration avec le laboratoire ORKAD (Université de Lille) permettra de sélectionner au mieux les COVs marqueurs de CBP grâce à des algorithmes d’optimisation combinatoire multi-objectifs déjà éprouvés (antibiorésistance).
Résultats |
A date, plus de 600 sujets témoins et 200 cas ont été recrutés. Une analyse intermédiaire sur 300 témoins et 100 cas définira un nombre restreint de COVs (n=50) pour les futures interprétations. Le reste de la population permettra d’éprouver le potentiel de détection du panel sélectionné.
Conclusion |
Ce projet ciblera les COVs les plus pertinents pour détecter précocément le CBP afin d’anticiper le diagnostic et optimiser les chances de prise en charge chirurgicale, à visée curative. Nous espérons ainsi améliorer la survie globale de ces patients.
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